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  • Irlande: la réunification avec l'Irlande du Nord au cœur de l'élection présidentielle
    Les Irlandais sont appelés aux urnes. Ils voteront, vendredi 24 octobre, pour leur prochain président. Une fonction symbolique dans le pays, mais que l'actuel président, Michael D. Higgins, a su transformer en véritable tribune pour aborder les grands enjeux mondiaux, à commencer par la situation à Gaza. La question palestinienne a d’ailleurs animé la campagne, tout comme la réunification avec l'Irlande du Nord. Un sujet brûlant, et pour cause : près de deux tiers des Irlandais, et 60% des Nord-Irlandais, jugent essentiel de se préparer à ce rapprochement historique.  Après Belfast, c'est la deuxième plus grande ville d'Irlande du Nord : Derry ou Londonderry. C'est ici qu'ont grandi Daryl et Adam, cigarettes roulées à la bouche et écarteurs aux oreilles. A 25 ans, ils forment à eux deux Crack Pipe, un groupe de hip-hop. Ils sont nés après l'accord de paix du Vendredi saint en 1998 et n'ont donc jamais connu les violences du conflit. Pour eux, la réunification de l'Irlande n'est qu'une question de temps.  « Il y a un certain fossé entre les plus âgés et les jeunes, parce que Derry a beaucoup changé. Je crois que les gens veulent avancer, tourner la page et aller de l'avant. La frontière à elle seule entretient la division. »  Le changement dont parle Daryl a été illustré en 2022 par la victoire du Sinn Fein aux élections en Irlande du Nord. Une victoire historique pour ce parti, ancien bras politique de l'IRA, l'armée républicaine irlandaise, et qui a relancé le débat sur réunification de l'île.   Aujourd'hui, 60% des Nord-Irlandais s'y disent favorables. De l'autre côté de la frontière, c'est un espoir de longue date. Selon un sondage, 64% des citoyens de la République étaient pour fin 2023. Et l'évolution des Nord-Irlandais est importante pour eux, car ces derniers peuvent voter demain à la présidentielle s'ils résident en République d'Irlande.   Les promesses de nouvelles perspectives C'est le cas de Karl Duncan, 23 ans, qui a posé ses valises à Dublin il y a à peine deux mois. « Quand on grandit et qu'on vit en Irlande du Nord, les opportunités économiques ne sont pas très nombreuses, surtout en dehors de Belfast. Donc, pour beaucoup de jeunes du Nord, la réunification serait synonyme de nouvelles perspectives en nous rapprochant de l'Union européenne. »  Ross Neel, 29 ans, lui est avocat. Originaire de Belfast, il vit à Dublin depuis quelques années. Et à ceux, dans le Sud, qui redoutent le coût de la réunification et soulignent que l'Irlande du Nord est la province la plus pauvre du Royaume, Ross rétorque : « Dublin subit énormément de pression car il n'y a pas assez de logements ni d'infrastructures. À Belfast, en revanche, il y a de l'espace disponible. Il y a des choses que l'Irlande du Nord peut apporter à la République et qu'on ne mesure peut-être pas suffisamment. Par exemple, l'industrie de défense en Irlande du Nord pourrait bénéficier à la République qui est très faible dans ce domaine. »  Demain, le rêve longtemps si lointain d'une Irlande réunifiée pourrait donc enfin devenir réalité, entre les mains de la future présidente Catherine Connolly ou Heather Humphreys.  À lire aussiComment l'Irlande du Nord et la République d'Irlande continuent-elles à coexister, cinq ans après le Brexit?
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  • Benfica-Sporting: la rivalité lisboète s’invite en Ligue des Champions
    À Lisbonne, la capitale portugaise, le foot fait partie intégrante de la vie des habitants. Depuis plus d’un siècle, elle est le théâtre d’une rivalité entre les deux clubs, le Sporting et le Benfica. De notre envoyé spécial à Lisbonne, Ce chant, Damiao le connaît depuis toujours. Glorieux SLB, ode à la gloire du Benfica, le seul club de Lisbonne qui compte pour celui qui vient d’avoir 40 ans, et qui a toujours vécu dans la capitale portugaise : « Ah, moi, c’est Benfica pour toujours ! J’aime le rouge, le sang est rouge, chez moi tout est rouge ! » Le rouge, couleur iconique du maillot de Benfica, adoré aussi par Joao, plus jeune, mais tout aussi passionné : « Le meilleur, c’est Benfica, et ça l’a toujours été. À Lisbonne, on est les seuls à avoir remporté la Ligue des Champions. Et on compte le double de titres. Franchement, ça ne sert à rien de comparer. » « Quand il y a des duels entre nous, toute la ville s’arrête » Le palmarès est éloquent. Deux victoires en Ligue des Champions au compteur pour le Benfica. Trente-huit titres de champion du Portugal contre 21 au Sporting, qui est tout de même double tenant du titre. Une fierté pour ses supporters même si Diogo, qui est derrière les « Vert et Blanc » depuis l’âge de 11 ans, a du mal à accepter cette rivalité : « C'était un moment très difficile l'année dernière. Il y a eu beaucoup d'insultes échangées tout au long de la saison avec les supporters de Benfica. Ils ont passé leur temps à nous dénigrer. Quand il y a des duels entre nous, toute la ville s’arrête. » Le « Derby éternel » existe depuis plus d’un siècle à Lisbonne entre deux clubs dont les stades sont situés à moins de trois kilomètres l’un de l’autre. Voisins, mais pourtant si opposés depuis leur création, comme l’explique Sergio Kritinas, qui est journaliste pour Record, un des quotidiens sportifs portugais : « Comme souvent, c’est une histoire de lutte des classes. Benfica a des origines plus populaires, fondé en 1904 par une institution qui accueillait des enfants orphelins ou démunis. Le Sporting, quant à lui, a été fondé deux ans plus tard au sein d'une élite plus aristocratique. » Voisins, rivaux et éternels adversaires Et la saison dernière a été le théâtre d’un duel accroché dont l’épilogue a été heureux pour les « Lions ». Pour leur entraîneur Rui Borges, cette rivalité avec Benfica leur permet de se transcender : « C’est un grand adversaire, notre plus grand adversaire, notre principal rival pour aller chercher des trophées. C'est toujours du 50-50 entre nous, entre deux grandes équipes. » Sevré de titres par son rival depuis deux saisons, le Benfica de José Mourinho espère inverser la tendance dans les mois à venir. Et tant pis si ça vient contrarier une importante partie des Lisboètes, explique Sergio Kritinas : « Le rapport de force est finalement assez équilibré. Dans la ville, il y a plus de supporters du Sporting que de supporters de Benfica. Mais dans tout le pays, et dans le monde entier, c’est l’inverse. » Engagés chacun de leur côté en Ligue des Champions cette semaine, les deux clubs se retrouveront plus tard dans la saison. Le 5 décembre en championnat… Un nouveau chapitre pour obtenir la suprématie de la capitale lusitanienne.
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  • «Les Russes n'ont pas réussi à zombifier tout le monde»: en Ukraine, ces ados qui fuient les territoires occupés
    Plusieurs centaines de milliers d’enfants et d’adolescents ukrainiens résident actuellement dans les territoires occupés par la Russie. À l’école, ils subissent l’endoctrinement : on leur apprend à haïr l’Ukraine et à glorifier l’armée russe. En dépit de ce lavage de cerveau, certains jeunes parviennent à s’extraire de ce milieu et à fuir les territoires occupés par la Russie. C’est le cas d’Ivan, 18 ans, qui, après avoir fait connaissance avec des adolescents ukrainiens sur Internet, a pris la décision de quitter sa ville natale de Louhansk pour rejoindre Kiev, au risque de ne plus jamais revoir ses parents.
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  • Corée du Sud: à Jeungsan, des seniors sur les bancs de l’école
    Dans les campagnes sud-coréennes, la chute du nombre d’élèves contraint certaines écoles à fermer leurs portes. Ce phénomène est lié au taux de natalité du pays, le plus bas de l’OCDE. Pour éviter ces fermetures, des établissements accueillent des seniors qui ne sont jamais allés en classe. Reportage dans la province de Gyeongsang du Nord, à la rencontre de ces élèves un peu particuliers. De notre correspondante de retour de Jeungsan, Dans cette salle de classe du petit village de Jeungsan, les élèves ne sont pas tous des enfants. L’établissement accueille aussi, depuis plus d’un an, des seniors analphabètes. Objectif : ne pas fermer la dernière des trois écoles du village. Une des élèves, octogénaire, se fait un café. Les quelques enfants de l’établissement vont, eux, prendre leur petit déjeuner dans la pièce d'à côté, en attendant que les retardataires arrivent. Aujourd’hui, c’est classe verte. La directrice, Kwon Kyong-mi, est aussi de sortie : « Il y a trois raisons pour lesquelles nos aînés aiment venir à l’école : échapper à leur vie, devenue aliénante et solitaire, pouvoir enfin s'éduquer et aider l’établissement à ne pas disparaître. À cause de l’exode rural et du taux de natalité qui chute de manière spectaculaire, les campagnes sont de moins en moins peuplées d’enfants. » À 9h précise, la vingtaine d’élèves, enfants et seniors, montent dans un bus. Direction, la forêt montagneuse, qui veille sur les alentours. Si certains grimpent les flancs de la montagne avec les enfants et les deux professeurs, les plus âgés se reposent sous un kiosque en attendant. Lee Gi-nam, 86 ans, est assise parmi eux, en chaussettes. Elle a fait sa rentrée en 2024. « Il y a beaucoup de choses que je ne savais pas, confie-t-elle. Avant, je ne faisais que manger et travailler [dans les champs]. Maintenant, j’apprends les mathématiques, le coréen, et même la musique, ce qui me rend très heureuse. » Une seconde chance sur les bancs de l’école Avant de fréquenter l’école de Jeungsan, la plupart de ses camarades ne savaient même pas écrire leur prénom. Derrière ces difficultés quotidiennes, des parcours de vie souvent très bouleversés. Après l’armistice en 1953, le pays est appauvri par la guerre… Le miracle économique sud-coréen a demandé bien des sacrifices. « À cette époque, on vivait dans la pauvreté. Ma mère est tombée malade et est décédée quand j'avais neuf ans, raconte Park Lye-sun, agricultrice et élève de 77 ans. J'ai eu une vie difficile et je n'ai pas pu aller à l'école. » Adulte, elle est atteinte de dépression. « J'ai pris des antidépresseurs pendant environ dix ans. Mais je les ai arrêtés dès que j’ai fait ma rentrée à Jeungsan. J'ai du mal à réaliser, mais je suis tellement heureuse. » Le village n’est pas le seul en Corée du Sud à accueillir des seniors pour remplir ses salles de classe. Dans la capitale, d’autres établissements fusionnent pour faire face à la baisse du nombre d’élèves. Un des nombreux défis que pose le taux de natalité sud-coréen, l’un des plus bas du monde.
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  • Irlande: Oscar Wilde figure révolutionnaire et icône gay célébré 125 ans après sa mort
    C’est l’un des plus grands écrivains d’Irlande, Oscar Wilde est mis à l’honneur dans son pays, à l’occasion des 125 ans de sa mort. Plus d’un siècle après sa disparition, le festival Oscariana célèbre le dandy sulfureux dans sa ville natale, Dublin, où son héritage continue de vibrer. De notre correspondante à Dublin, « Voici sa statue parlante’', qui donne vie à Oscar Wilde, grâce à la voix de l’acteur irlandais Andrew Scott, dans un style très flamboyant, typique de l’écrivain ! » Mary Phelan, guide touristique, se trouve devant la statue d’Oscar Wilde. À son image : Wilde est allongé avec sa légendaire nonchalance, sourire en coin. Gravées tout autour, quelques-unes de ses citations les plus célèbres : « Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d’entre nous regardent les étoiles… » « Je peux résister à tout, sauf à la tentation ! » « Ce suspense est terrible. J’espère qu’il va durer… » Juste en face, nous retrouvons Martin Burns, qui est à l’origine du festival Oscariana : « Bienvenue à la maison d’Oscar Wilde ! » C’est ici qu'a grandi l’écrivain. « Il a compris ce qu’était le culte de la célébrité avant tout le monde ! Le mouvement esthétique était tourné en ridicule dans les journaux, mais Oscar a commencé à s’habiller comme les caricatures qui se moquaient de lui. Alors que d’autres artistes fuyaient cela parce qu’ils étaient raillés, Oscar a compris qu’il vaut mieux qu’on parle de vous, même en mal, que pas du tout ! » Érigé en martyr  Et son chef-d'œuvre, « Le portrait de Dorian Gray », suscita l’indignation dès sa parution. Le roman raconte l’histoire d’un homme, qui reste éternellement jeune, tandis que son portrait se défigure. Jarlath Killeen, directeur du département d’anglais à l’université Trinity, explique : « Le tableau commence à vieillir à sa place, tandis qu’il conserve sa beauté extraordinaire pendant des années, et à cause de cela, il pense pouvoir faire tout ce qu’il veut ! Il peut céder à toutes ses passions et à toutes les tentations. Cela déclenche de violentes campagnes de lettres de protestation, dans lesquelles on accuse Oscar Wilde de dépravation et d’immoralité. » Peu de temps après, Oscar Wilde est condamné à deux ans de prison pour « indécence grossière ». « Essentiellement, la prison l’a tué. Elle a brisé sa carrière, et il est décédé trois ans après sa libération. Longtemps après sa mort, le nom d’Oscar Wilde resta imprononçable, synonyme de scandale. Mais peu à peu, Wilde devint une figure utile au mouvement des premiers droits homosexuels. Comme il avait été emprisonné pour sa vie sexuelle, il fut érigé en martyr. » Derrière les barreaux, Oscar Wilde écrivit une lettre à l’homme de sa vie, À l’occasion du festival, ses mots résonnent à nouveau interprétés avec force par des artistes LGBTQ+. À lire aussiOscar Wilde, raconté par son petit-fils Merlin Holland et l'acteur Rupert Everett
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