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Choses à Savoir HISTOIRE

Choses à Savoir
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  • Quelle femme philosophe aurait fortement influencé Pythagore ?
    Quand on évoque Pythagore, on pense immédiatement au théorème, aux nombres sacrés ou encore à l’école fermée de Crotone. On imagine rarement qu’une femme philosophe pourrait avoir joué un rôle central dans sa formation. Pourtant, plusieurs sources anciennes attribuent une grande partie de son enseignement à une prêtresse et penseuse : Thémistocléa, parfois appelée Aristocléa.Cette figure mystérieuse apparaît dans les écrits de Diogène Laërce, un auteur du IIIᵉ siècle après J.-C., qui rapporte que Pythagore aurait reçu d’elle « les préceptes de la sagesse ». Elle était prêtresse du temple d’Apollon à Delphes, l’un des centres religieux les plus importants de la Grèce antique. En tant que pithie enseignante, elle aurait transmis au jeune Pythagore des principes moraux, spirituels et rituels qui influenceront profondément sa doctrine.Mais qui était réellement Thémistocléa ?À Delphes, les prêtresses ne se contentaient pas de prophétiser : elles étaient gardiennes de la tradition, expertes en rites sacrés, en cosmologie, et parfois même en arithmologie (la symbolique des nombres). Thémistocléa aurait été l’une de ces figures savantes, formée aux secrets religieux et philosophiques d’Apollon, dieu de l’harmonie, de la mesure et de la connaissance – trois notions qui deviendront centrales dans la pensée pythagoricienne.Ce lien éclaircit de nombreux aspects du pythagorisme. Pythagore ne se présente pas comme un simple mathématicien : il était aussi maître spirituel, réformateur moral, végétarien convaincu, adepte de la purification par les rites. Les règles très strictes imposées à ses disciples – silence, ascèse, mise en commun des biens, respect absolu de l’ordre cosmique – portent la marque d’une inspiration religieuse delphique, que Thémistocléa aurait façonnée.Certains historiens estiment même que la place capitale accordée aux nombres chez Pythagore pourrait venir de l’enseignement symbolique des prêtresses de Delphes, où les nombres structuraient déjà les rites, les cycles et les hymnes. Autrement dit, les fondations mystiques de la pensée pythagoricienne auraient été posées par une femme.Pourquoi son nom est-il si peu connu ?Parce que les sources antiques sont rares, fragmentaires, et souvent écrites bien après les faits. De plus, l’histoire de la philosophie a longtemps invisibilisé les femmes, même lorsqu’elles ont joué un rôle déterminant dans la transmission du savoir.Aujourd’hui, Thémistocléa retrouve peu à peu sa place. Non seulement comme une prêtresse influente de Delphes, mais comme la première maîtresse de Pythagore, celle qui a donné une orientation spirituelle et morale à l’une des écoles philosophiques les plus influentes du monde grec.Elle rappelle aussi une vérité essentielle : derrière les grands noms masculins de l’Antiquité, il y a souvent des inspiratrices dont l’histoire n’a retenu que la trace affaiblie. Thémistocléa est l’une d’elles – et peut-être la plus décisive. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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  • Quelle fut la toute première ligne de chemin de fer ?
    Le 27 septembre 1825 marque un tournant décisif dans l’histoire moderne. Ce jour-là, sous les applaudissements d’une foule enthousiaste, une locomotive à vapeur nommée Locomotion No. 1, construite par l’ingénieur visionnaire George Stephenson, embarque environ 600 passagers et s’élance entre Stockton et Darlington, dans le nord de l’Angleterre. C’est l’inauguration de la toute première ligne de chemin de fer au monde ouverte au transport de passagers et de marchandises, une innovation qui allait transformer durablement l’économie, la société et même la perception du temps et de l’espace.Avant 1825, des rails existaient déjà, mais ils étaient en bois ou en fonte, utilisés pour tirer des wagonnets par des chevaux, essentiellement dans les mines. L’idée d’y faire circuler une locomotive à vapeur tractant des voyageurs relevait de la science-fiction. La ligne Stockton–Darlington change tout : elle combine rails en fer, locomotive à vapeur et transport public, donnant naissance à une véritable révolution industrielle.Pourquoi cette ligne est-elle née dans cette région ? Parce que le nord-est de l’Angleterre était alors un bassin charbonnier essentiel. Transporter rapidement et à moindre coût le charbon vers le port de Stockton représentait un enjeu économique colossal. Les investisseurs espéraient que la vapeur, plus régulière et plus puissante que les chevaux, réduirait drastiquement les frais et augmenterait les volumes transportés. Ils ne s’attendaient pas à déclencher une mutation mondiale.Le jour de l’inauguration, la locomotive tire un convoi de wagons de charbon, mais aussi des wagons ouverts accueillant des centaines de curieux : une sorte de première « excursion ferroviaire ». Le train atteint une vitesse impressionnante pour l’époque, environ 24 km/h, un rythme jugé presque effrayant par certains témoins. Plusieurs passagers affirment avoir la sensation que « le monde recule ». Une ère nouvelle s’ouvre.L’impact de cette ligne pionnière est gigantesque. En quelques années, le modèle de Stephenson est adopté dans toute la Grande-Bretagne, puis en Europe, aux États-Unis et jusqu’en Asie. Le train accélère le commerce, facilite la mobilité des populations, crée des villes nouvelles, uniformise les horaires nationaux et bouleverse profondément les économies agricoles et industrielles. En 1850, le monde compte déjà plus de 37 000 kilomètres de rails.La ligne Stockton–Darlington n’était qu’un tracé de 40 kilomètres, mais elle a inauguré l’une des plus grandes révolutions de transport de l’histoire humaine. En quelques décennies, elle a fait passer l’humanité du rythme lent des chevaux à celui, fulgurant, de la machine à vapeur. Et elle a ouvert la voie à tout ce que nous appelons aujourd’hui la modernité. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:36
  • Pourquoi Mussolini a-t-il voulu redresser la tour de Pise ?
    L’idée peut sembler absurde aujourd’hui : dans les années 1930, Benito Mussolini ordonne de redresser la tour de Pise. Oui, cette tour mondialement célèbre justement parce qu’elle penche depuis le Moyen Âge. Pourtant, pour le dictateur fasciste, ce geste n’avait rien d’anecdotique : il relevait de sa vision politique, idéologique et propagandiste de l’Italie.Pour comprendre cette décision, il faut d’abord se rappeler que Mussolini voulait bâtir une image d’une Italie forte, moderne et disciplinée, coupée des faiblesses supposées du passé. Dans cette logique, tout ce qui semblait imparfait, fragile ou « dégénéré » devait être corrigé ou éliminé. Pour lui, la tour de Pise, monument mondialement connu, représentait une gêne : sa position inclinée passait pour un symbole de déséquilibre, presque de décadence. Il fallait donc, selon Mussolini, la remettre dans l’axe… pour remettre l’Italie dans l’axe.À cette motivation idéologique s’ajoute la propagande. Le régime fasciste utilisait les grands chantiers comme manifestations spectaculaires de sa puissance. Redresser la tour de Pise aurait constitué un exploit technique, une preuve que l’Italie fasciste pouvait accomplir ce que personne n’avait osé tenter depuis sept siècles. Mussolini espérait ainsi offrir au monde une démonstration éclatante de la supériorité de son régime, à une époque où les dictatures rivalisaient de symboles.En 1934, les travaux commencent. Le plan est simple en théorie : injecter du ciment sous la base de la tour pour stabiliser le sol. Résultat ? Une catastrophe. L’opération aggrave l’inclinaison au lieu de la réduire, fragilisant dangereusement la structure. Les ingénieurs prennent peur : la tour risque littéralement de s’effondrer. On arrête tout, et l’affaire est discrètement mise sous silence.Cet épisode révèle un aspect essentiel du fascisme : la volonté constante de remodeler le réel pour qu’il corresponde à un récit idéologique, quitte à maltraiter l’histoire, la science ou le patrimoine. La tour de Pise, chef-d’œuvre médiéval, n’était pas pour Mussolini un héritage à préserver, mais un instrument de communication. Sa singularité millénaire importait moins que son potentiel propagandiste.Ironie de l’histoire, ce que Mussolini percevait comme un défaut – l’inclinaison – est aujourd’hui la raison même pour laquelle la tour est connue dans le monde entier. Le « problème » que le dictateur voulait effacer est devenu l’un des symboles les plus aimés de l’Italie… un monument qui a survécu, là où son régime, lui, s’est effondré. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:18
  • Pourquoi un ermite du XVIᵉ siècle fut-il condamné comme loup-garou ?
    L’histoire de Gilles Garnier, surnommé le “loup-garou de Dole”, est l’un des procès les plus étranges et terrifiants de la Renaissance. Cet ermite, vivant dans les bois de Saint-Bonnot, près de Dole, dans l’actuelle Franche-Comté, fut accusé en 1573 d’avoir assassiné et dévoré plusieurs enfants. Son procès, mené par le Parlement de Dole, est resté célèbre comme l’un des premiers cas documentés de “lycanthropie judiciaire” — autrement dit, la croyance selon laquelle un homme pouvait réellement se transformer en bête.À l’époque, la région était frappée par la famine. Les habitants vivaient dans la peur des loups et des brigands. Gilles Garnier, un ermite pauvre et marginal, vivait à l’écart avec sa femme, se nourrissant de ce qu’il trouvait dans la forêt. Bientôt, des disparitions d’enfants se multiplièrent : leurs corps, retrouvés mutilés, portaient des marques de morsures. Très vite, la rumeur enfla : un “homme-loup” rôdait.Les villageois organisèrent des battues. Un soir, des témoins affirmèrent avoir vu Garnier sous la forme d’un loup, traînant le corps d’un enfant. Arrêté, il fut torturé — pratique courante à l’époque — et finit par avouer. Selon les procès-verbaux, il raconta qu’un esprit lui serait apparu, lui donnant une pommade magique pour se transformer en loup afin de mieux chasser et nourrir sa femme. Sous l’effet de cette “métamorphose”, il aurait tué plusieurs enfants et consommé leur chair.Le tribunal le déclara coupable de sorcellerie, de lycanthropie et de cannibalisme. Le 18 janvier 1574, Gilles Garnier fut condamné au bûcher. Son exécution publique visait à “purifier” la communauté d’une présence jugée démoniaque. Pour les juges, il n’était pas un simple criminel, mais un homme ayant pactisé avec le diable, symbole vivant du mal.Aujourd’hui, les historiens voient en Gilles Garnier une victime du contexte social et religieux de son époque. Dans une France obsédée par la sorcellerie et les signes du diable, la marginalité suffisait à faire de quelqu’un un monstre. Le “loup-garou de Dole” incarne cette peur collective où la faim, la superstition et la violence judiciaire se mêlaient.Ainsi, ce procès montre comment, au XVIᵉ siècle, la frontière entre l’homme et la bête, le réel et le fantastique, pouvait disparaître — jusqu’à faire condamner un ermite pour avoir, dit-on, porté la peau du loup. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:35
  • Pourquoi Romulus Augustule incarne-t-il la fin de l’Empire romain ?
    Quand on parle de la chute de l’Empire romain, on imagine souvent un effondrement brutal, des barbares envahissant Rome et un empire s’écroulant en une nuit. En réalité, la fin de Rome fut un lent déclin, et son dernier empereur, Romulus Augustule, n’en fut que le symbole, plus que l’acteur.Romulus Augustule – diminutif d’« Auguste » – monta sur le trône en 475 après J.-C., à tout juste 15 ans. Il n’était pas choisi pour sa bravoure ou sa sagesse, mais pour sa commodité. Son père, Oreste, un ancien officier de l’armée romaine, avait renversé l’empereur légitime Julius Nepos et placé son propre fils sur le trône d’Occident. En vérité, Romulus n’était qu’une marionnette politique, un adolescent sans autorité réelle, manipulé par son père dans une cour rongée par les luttes de pouvoir.À cette époque, l’Empire romain d’Occident n’était plus que l’ombre de lui-même. Rome avait perdu son prestige, Ravenne était devenue la capitale, et les véritables maîtres du territoire étaient désormais les chefs barbares installés en Italie. Parmi eux se trouvait Odoacre, un chef germain au service de l’armée romaine. En 476, les troupes, majoritairement composées de mercenaires barbares, se révoltèrent contre Oreste, réclamant des terres en Italie. Devant son refus, elles se rangèrent derrière Odoacre. Oreste fut capturé et exécuté, et Odoacre marcha sur Ravenne.Plutôt que de faire exécuter le jeune empereur, Odoacre décida de l’épargner. Il le déposa du trône, lui fit remettre les insignes impériaux à l’empereur d’Orient, Zénon, et lui accorda une pension confortable. Ce geste, presque anodin, marqua pourtant un tournant majeur : c’est la fin officielle de l’Empire romain d’Occident, traditionnellement datée de 476 après J.-C.Romulus Augustule disparut ensuite de l’histoire. On ignore ce qu’il devint – certains affirment qu’il vécut paisiblement en Campanie, d’autres qu’il mourut jeune. Mais son nom lui-même, Romulus (le fondateur de Rome) et Augustule (le petit Auguste), semble avoir été une ironie du destin : le premier et le dernier empereur de Rome réunis dans un même nom.Son règne marqua la fin d’un monde vieux de plus d’un millénaire. Après lui, Rome ne fut plus jamais un empire dirigé depuis l’Italie, mais une mémoire, un héritage que les rois et les papes tenteront sans cesse de ressusciter. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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