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Revue de presse Afrique

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  • Revue de presse Afrique

    À la Une: l'Afrique du Sud expulse sept Kenyans employés par les États-Unis

    18/12/2025

    L'Afrique du Sud a expulsé sept Kenyans employés par les États-Unis dans le cadre de leur programme d'accueil de la minorité blanche des Afrikaners. Et, ça ne risque pas d’arranger la relation déjà tendue entre Pretoria et Washington. Le journal kenyan Daily Nation revient sur ce contexte particulièrement électrique : « L’administration du président Donald Trump ambitionne d’accueillir des milliers de Sud-Africains blancs aux États-Unis dans le cadre d’un programme de réinstallation lancé cette année, en se fondant sur des allégations de persécution raciale. » Des allégations que réfute totalement l’Afrique du Sud. « Sur cette base, l’administration Trump a mis en place un programme offrant à certains Afrikaners un traitement prioritaire pour obtenir le statut de réfugié aux États‑Unis, comme en mai 2025 lorsqu’un premier groupe a été accueilli avec accompagnement pour leur insertion », commente la Nouvelle Tribune. Les sept Kényans expulsés étaient entrés dans le pays avec des visas de tourisme et avaient illégalement commencé à travailler, alors que des demandes précédentes de visas de travail leur avaient été refusées. Daily Nation analyse : « Durant son second mandat, Trump a proféré à plusieurs reprises de fausses accusations concernant le traitement réservé par l’Afrique du Sud à sa minorité blanche, s’en servant pour réduire l’aide au pays et exclure l’Afrique du Sud des réunions du G20. » Washington n’a en tout cas pas manqué de réagir aux expulsions : « Le département d’État américain a accusé Pretoria d’entraver ses opérations liées à l’accueil de réfugiés, qualifiant la situation d’inacceptable. De son côté, le gouvernement sud-africain affirme avoir engagé des démarches diplomatiques formelles avec les États-Unis et le Kenya afin de désamorcer le différend », conclut la Nouvelle Tribune. Au Kenya, 18 personnes prises au piège dans la guerre en Ukraine rapatriées Dix-huit personnes prises au piège dans la guerre en Ukraine ont été rapatriées dans le pays, révèle Daily Nation au Kenya. Le journal explique que ces 18 hommes ont été rapatriés de Russie, « certains souffrant de blessures graves ». Plus tôt dans la semaine, on a également appris qu'au moins 82 Kényans auraient été enrôlés de force aux côtés de l’armée russe dans la guerre en Ukraine. « La plupart, dépourvus de toute formation militaire, n’avaient jamais tenu une arme de leur vie avant d’être enrôlés. Après une formation express de cinq jours dans des camps d’entraînement, ils ont été envoyés sur la ligne de front », explique Le Monde Afrique. L’un des volontaires abusés, qui témoigne auprès de Daily Nation, raconte que « plusieurs agences de recrutement auraient trompé des candidats à l’immigration, leur faisant miroiter de faux emplois aux rémunérations alléchantes dans la transformation, l’emballage et le nettoyage de viande », tout en assurant prendre en charge les frais de transport, les examens médicaux et le logement sur place. Et « le Kenya n’est pas le seul pays africain de recrutement, explique le Monde Afrique. Les autorités ukrainiennes estiment que plus de 1 400 soldats du continent, issus de 36 pays, combattraient aux côtés de l’armée russe. La plupart sous la contrainte. » L’Afrique subsaharienne, par ailleurs, « constitue un vivier de recrutement vaste et facilement accessible en raison de taux de pauvreté élevés dans la plupart des pays de la zone » et de l’« important désir d’émigration », d'après l’Institut français des relations internationales (Ifri) dans une étude ce jeudi. Froid glacial, pluies diluviennes et fortes chutes de neige au Maroc « Le Maroc fait face à un épisode hivernal d’une rare intensité », commente Afrik.com. Mardi, les autorités ont annoncé le déploiement d’une aide d’urgence nationale. Objectif : venir en aide à des dizaines de milliers de familles. La province côtière de Safi est particulièrement touchée, raconte le média, des crues soudaines y ayant causé la mort de 37 personnes dimanche. « ​Safi panse ses plaies en quatre heures grâce à un élan de solidarité inédit, écrit notamment le journal marocain l’Opinion. Boulangers, pêcheurs, commerçants du port et professionnels de la pêche côtière se sont unis dans une collecte exceptionnelle, peut-on lire. Ce mouvement collectif, nourri par l’attachement profond à une ville meurtrie, illustre une capacité éprouvée à faire face à l’adversité (…) portée par la détermination et la cohésion de ses habitants », raconte le journal. Plus globalement, le Maroc connaît une variabilité climatique accrue, marquée par l’alternance entre sécheresses prolongées et épisodes pluvieux violents. Sans surprise, « l’intensification de ces phénomènes est liée au réchauffement climatique, qui modifie les régimes de précipitations et accentue les contrastes de température », souligne Afrik.com.

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    À la Une: au Bénin, une trentaine de personnes inculpée après la tentative de coup d’État manquée

    17/12/2025

    « 31 personnes sous mandat de dépôt », titre le journal Béninois La Nouvelle Tribune. Les mis en cause ont été mis en examen pour plusieurs chefs d’accusation, notamment « trahison », « assassinat » et « attentat à la sûreté de l’État » détaille le média. Il souligne que « La majorité des personnes poursuivies appartiendrait aux forces armées, selon des sources proches du dossier. À l’issue de leur comparution devant le juge des libertés et de la détention, les trente et une personnes présentées ont été déposées en prison, dans l’attente de la suite de la procédure ». Toujours au Bénin, le quotidien La Nation commente aussi ces dernières péripéties : « Dès les premières heures après le putsch manqué, dimanche 7 décembre, Patrice Talon, président de la République promettait que l’acte ne resterait pas impuni. Cette promesse sera tenue. L’enquête judiciaire ouverte à cet effet connait déjà une évolution considérable ». Jeune Afrique précise pour sa part que les recherches continuent, notamment autour des éventuels soutiens que les mutins auraient pu recevoir de l’extérieur. Cette tentative de putsch avortée au Bénin, tout comme le Coup d’État du 26 novembre dernier en Guinée-Bissau, étaient aussi au centre de l’attention de la Cédéao dimanche dernier. Au centre de l’attention, ou pour le dire autrement « l’un des plats de résistance du menu servi aux dirigeants de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest » commente Wakatsera dans un édito. Alors qu’un sommet ordinaire s’est tenu dimanche à Abuja au Nigeria, « la Cédéao n’a pas répondu aux attentes des peuples », « Surtout celles des Bissau-Guinéens ! » commente le média burkinabé, « Alors qu’elle a fait preuve d’une fermeté sans une once de tergiversation contre les militaires qui ont essayé de renverser le président Patrice Talon, l’organisation, comme pour défendre jalousement son surnom peu flatteur de "syndicat des chefs d’État", a pratiquement abandonné la Guinée-Bissau à son sort ». La Cédéao a demandé le retour à l’ordre constitutionnel, mais des questions persistent : « De quel ordre constitutionnel parle la Cédéao, alors qu’elle ne fait pas de la publication des résultats des élections du 23 novembre, une priorité ? » interroge le média. En résumé pour Wakatsera : « Une fois de plus, la Cédéao semble avoir raté le coche. (...) En français facile, on parlera de "deux poids deux mesures", ou plus trivialement, on dira que pour la Cédéao, le Bénin n’est pas la Guinée-Bissau ». La Cédéao a aussi annoncé la création prochaine d’une Brigade antiterroriste. Et ça fait encore réagir la presse Africaine. Dans un édito, Ajourd8.net revient sur cette annonce : « D’ici fin 2026, c’est un corps qui se chargera de guerroyer contre les terroristes ». Reste que les interrogations sont là encore nombreuses… Le média Burkinabé en liste plusieurs : Combien d’hommes composera cette Brigade ? Comment sera-t-elle financée ? Où sera son QG ? Comment va-t-elle opérer ?. « Il faudra forcément qu'elle collabore avec l’AES, pour une solution holistique (…) pour le bien des peuples de l’Afrique de l’Ouest. Le divorce consommé, il faut cesser tout ce qui est superflu pour se concentrer sur ce problème majeur ». Narendra Modi, Premier ministre indien, en visite d’État en Éthiopie Deux jours à Addis-Abeba, « New Delhi cherche à renforcer sa présence en Afrique face à la Chine, en s’appuyant sur un partenaire stratégique récemment devenu membre des Brics » analyse Afrik.com. Ce déplacement est le premier en Éthiopie pour Narendra Modi, et le premier pour un Premier ministre indien depuis 15 ans. « Les discussions avec le Premier ministre d'Éthiopie Abiy Ahmed se concentrent sur l’investissement et la cybersécurité », souligne l'Ethiopian News. L’agriculture est une priorité essentielle car elle soutient 80% des moyens de subsistance de l'Éthiopie. En parallèle, le pays cumule plusieurs atouts politiques et économiques : siège de l’Union africaine, nouveau membre des Brics, position géostratégique clé dans la Corne de l’Afrique. Mais aussi un potentiel important en ressources minières encore insuffisamment exploitées. De quoi attirer l’attention des grandes puissances émergentes, comme l'Inde, commente Afrik.com.

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    À la Une: pression diplomatique maximale sur le Rwanda

    16/12/2025

    Depuis la prise d’Uvira la semaine dernière par les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, Kigali est sous le feu des critiques. « "Les États-Unis sont profondément préoccupés et incroyablement déçus par la nouvelle flambée de la violence dans l’est de la RDC", s’est indigné Mike Waltz, l’ambassadeur américain auprès des Nations unies, rapporte Afrikarabia, site spécialisé sur la RDC. (…) En ligne de mire, le soutien actif du Rwanda aux rebelles, en matériel et en logistique. 5 000 à 7 000 soldats rwandais combattraient au Congo au début de décembre, selon Mike Waltz. Marco Rubio, le patron de la diplomatie américaine, a été encore plus clair sur les intentions de Washington, indiquant que "les États-Unis prendraient des mesures pour garantir le respect des engagements pris envers le président" Donald Trump. » Qui plus est, rapporte le site congolais Actualité CD, « le vice-secrétaire d’État américain Christopher Landau a qualifié l’offensive récente sur Uvira de "grave erreur", avertissant que "cela ne pourrait pas continuer" si le Rwanda "persistait à jouer les mêmes vieux jeux avec le M23" ». Les États-Unis furieux… La presse congolaise pointe du doigt le président rwandais : « Kagame a tourné Donald Trump en dérision : ses jours sont comptés », s’exclame La Tempête des Tropiques. Le quotidien kinois cite un officiel américain proche de la Maison Blanche qui accuse le chef de l’État rwandais d’avoir trahi la confiance des États-Unis et du président Trump : « dans un langage particulièrement offensif, il qualifie Paul Kagame de "criminel de guerre" incapable de tenir parole, et affirme que "le temps du dialogue est terminé" et qu’il est "temps pour Kagame de partir" ». Et « au-delà de l’attaque directe contre le président rwandais, note encore La Tempête des Tropiques, ce proche de la Maison Blanche lance un appel explicite aux militants pro-démocratie au Rwanda, les invitant à entrer en contact avec ses réseaux aux États-Unis, suggérant une volonté de soutenir ou structurer une opposition politique en exil. Cette sortie marque un changement notable de ton dans certains cercles américains, relève encore le quotidien kinois, alors que Kigali bénéficiait jusqu’ici d’une image relativement favorable auprès des partenaires occidentaux ». Le M23 va-t-il quitter Uvira ? Conséquence sans doute de toutes ces pressions : l’AFC-M23 a annoncé hier lundi qu’elle allait se retirer d’Uvira… La rébellion l’indique dans un communiqué repris notamment par le site congolais Actualité CD : « "malgré les provocations et abus persistants de la part des FARDC et de leurs alliés, l’AFC-M23 a décidé d’initier une mesure unilatérale de confiance afin de donner au processus de paix de Doha toutes les chances de réussir", affirme le mouvement, ajoutant qu’il "retirera unilatéralement ses forces de la ville d’Uvira, comme demandé par la médiation des États-Unis". La rébellion précise toutefois que ce "retrait est conditionné à des garanties de sécurité", appelant "les garants du processus de paix à assurer la gestion de la ville, notamment sa démilitarisation, la protection des civils et des infrastructures, ainsi que le contrôle du cessez-le-feu par le déploiement d’une force neutre" ». Alors le M23 va-t-il vraiment se retirer d’Uvira ? Le Rwanda va-t-il céder aux injonctions internationales, notamment américaines ? Difficile de répondre… À Kigali, le quotidien The New Times, proche du pouvoir, contre-attaque en affirmant que « la coalition de la RDC poursuit une campagne d’extermination ciblée contre les civils banyamulenge », ces Tutsis congolais qui vivent dans le Kivu. Le pouvoir rwandais avance régulièrement ce prétexte de défendre cette minorité ethnique d’origine rwandaise pour justifier sa présence militaire dans l’est de la RDC. Plus de 500 000 personnes déplacées En attendant, la crise humanitaire s’amplifie. « Selon l’Unicef, rapporte Afrik.com, plus de 500 000 personnes, dont plus de 100 000 enfants, ont été déplacées depuis le 1er décembre au Sud-Kivu. Et plus de 40 000 Congolais ont franchi la frontière vers le Burundi en seulement quatre jours. Au total, 5,3 millions de personnes sont déplacées à l’intérieur du pays et plus de 24 millions souffrent d’insécurité alimentaire ». Enfin, rapporte encore Afrik.com, « la ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Wagner, appelle le Conseil de sécurité de l’ONU à imposer des sanctions ciblées contre les responsables militaires et politiques de l’agression, à instaurer un embargo total sur les minerais exportés comme rwandais, et à révoquer le statut de contributeur de troupes du Rwanda aux opérations de paix. Et elle prévient : "soit l’ordre international accepte d’être ouvertement bafoué, soit ce Conseil assume ses responsabilités" ».

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    À la Une: Guinée et Centrafrique, deux présidentielles jouées d’avance

    15/12/2025

    La presse guinéenne est unanime : l’évènement du week-end aura été le grand rassemblement en faveur du général Mamadi Doumbouya, candidat à l’élection présidentielle du 28 décembre. C’était samedi à Kankan, la deuxième ville du pays après la capitale Conakry. « La forte affluence enregistrée, la densité de la participation et l’occupation structurée de l’espace urbain témoignent d’un moment politique majeur, largement relayé par les observateurs et les médias », relate le site AfricaGuinée qui poursuit : « par son ampleur et sa visibilité, cette mobilisation réussie aujourd’hui à Kankan, s’inscrit comme un signal politique fort dans le paysage national pour l’accession du président Mamadi Doumbouya à la magistrature suprême ». Guinée News renchérit : « à ce stade de l’échéance électorale, jamais une mobilisation populaire d’une telle ampleur n’avait été enregistrée. Dans cette dynamique exceptionnelle, la région de Kankan se distingue particulièrement, portée par le leadership affirmé de Sékou Bill Condé, directeur régional de campagne ». Celui-ci est d’ailleurs présent sur la majorité des photos publiées par le site : carrure imposante à l’image de son mentor, et casquette et tee-shirt blanc siglés « GMD président », GMD pour « général Mamadi Doumbouya ». Doumbouya en roue libre… Pour Le Pays au Burkina Faso, « le doute n’est plus permis en Guinée Conakry. Le président Mamadi Doumbouya fera mordre la poussière à ses huit challengers. (…) Mamadi Doumbouya est d’autant plus en roue libre que ni l’opposant historique, Cellou Dalein Diallo, ni le président évincé, Alpha Condé, ne sont dans les starting-blocks. Autant dire qu’il n’y a que des candidats de moindre envergure qui accompagnent le président-général à cette course au palais de Sékhoutoureya. Il n’y a qu’à voir les moyens déployés sur le terrain par les différents candidats, pour s’en convaincre. Pendant que Mamadi Doumbouya mène une campagne presqu’à l’américaine, les autres concurrents, faute de moyens pour soulever des foules, font dans la campagne de proximité, pour espérer glaner des voix ». Un boulevard pour Touadéra En Centrafrique, à présent, « la campagne pour le quadruple scrutin – présidentiel, législatif, municipal et régional – du 28 décembre a débuté samedi, avec des meetings à Bangui de plusieurs candidats, dont le président sortant Faustin-Archange Touadéra. (…) Des milliers de personnes, constate Jeune Afrique, se sont déplacées au Stade 20 000 places de la capitale, en soutien au chef d’État, candidat du Mouvement cœurs unis, le parti de la majorité présidentielle. Le président Touadéra avait récemment fait modifier la Constitution, rappelle le site panafricain, afin de l’autoriser à briguer un troisième mandat. Son principal concurrent, Anicet-Georges Dologuélé, opposant et candidat du parti URCA, a sillonné la capitale à la tête d’un cortège ambulant ». Il y a quelques jours Le Journal de Bangui écrivait : « cette présidentielle de 2025 s’annonce comme un moment charnière pour la Centrafrique. Si Faustin-Archange Touadéra part avec un avantage institutionnel considérable, ses challengers Dologuélé et Dondra en tête entendent capitaliser sur l’usure du pouvoir et l’aspiration croissante à un renouvellement démocratique ». L’avantage au sortant… Reste que là aussi, les jeux semblent déjà faits… « Faustin-Archange Touadéra est serein, constate Jeune Afrique. En tout cas, c’est ce qu’il aime dire à ses interlocuteurs. En bon mathématicien – il a enseigné cette matière à l’université de Bangui –, peut-être fait-il même l’addition de ses soutiens, politiques et financiers, pour arriver à cette conclusion. Tandis que ses adversaires, notamment Anicet-Georges Dologuélé ou Henri-Marie Dondra, se retrouvent confrontés à l’habituelle question du manque de moyens des opposants, le chef de l’État n’a pas ce problème. Les caisses de son parti se sont remplies à l’approche de l’échéance électorale, et lui-même sait pouvoir compter sur de généreux donateurs. L’avantage du sortant. Mais aussi, pointe encore Jeune Afrique, le résultat de la mise sur pied d’un hétéroclite réseau où se côtoient ministres, hommes et femmes d’affaires, conseillers de l’ombre ou alliés étrangers. Tissée en particulier depuis 2016, cette toile – qui a tendance à se confondre avec l’économie de la Centrafrique elle-même – est un avantage certain ». Et on revient au Pays à Ouagadougou qui est sur la même ligne : « sauf cataclysme, Touadéra remportera, au soir du 28 décembre prochain, haut la main, la présidentielle dont le seul enjeu est le taux de participation ». Et ce, malgré « les difficultés liées au retrait des cartes d’électeurs, malgré l’insécurité provoquée par les groupes armés qui continuent de sévir dans certaines zones du pays, en dépit de la présence de la force de maintien onusienne, la Minusca, des sociétés militaires russes et des forces rwandaises (…). »

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    À la Une: en RDC, la chute d’Uvira provoque une crise humanitaire

    12/12/2025

    C’est à la Une du Journal de Kinshasa : l’attaque de l’AFC-M23 aurait fait 413 morts, « dont des femmes et des enfants », affirme le quotidien qui cite le gouvernement provincial du Sud-Kivu. « Ces attaques, ajoute le journal, ont transformé 'a cité en champ de bataille et violé le cessez-le-feu prévu par l’accord de paix signé seulement six jours plus tôt ». « Au-delà des pertes humaines, nous dit-on, la crise est humanitaire. Kinshasa avait déjà signalé près de 200 000 déplacés en quelques jours, l’entrée du M23 à Uvira a précipité un exode massif, poussant des milliers de familles vers la frontière burundaise. » Un exode dont se fait également l’écho Africanews qui titre : « Au Burundi, l’arrivée massive de réfugiés congolais inquiète les autorités ». Pour les accueillir, précise la chaîne panafricaine, « de nouveaux camps de déplacés ont été installés », « mais les conditions de vie sont extrêmement précaires : absence d’eau potable, de latrines, d’abris » (…) « dépouillés de tout, beaucoup de réfugiés affirment avoir vécu l’enfer avant d’atteindre le territoire burundais. » Actualité.cd, de son côté, publie la réaction de la Confédération internationale sur la région des Grands Lacs, qui lance « un appel à la communauté internationale pour qu’elle augmente l’aide humanitaire aux populations touchées ».  Soldats burundais Côté rwandais, les autorités démentent toute volonté de rompre les accords de paix signés le 4 décembre. « Le Rwanda n’est pas le problème, il veut la paix », titre le Journal de Kinshasa, reprenant les propos du président rwandais Paul Kagamé, hier, « devant les nouveaux membres de son gouvernement qui prêtaient serment. » Le président, poursuit le Journal de Kinshasa, « a retourné l’accusation, pointant la présence massive, selon lui, des troupes burundaises en RDC », Paul Kagamé avançant le chiffre de « plus de 20 000 militaires ». Pour le Journal de Kinshasa, les propos du président rwandais « servent de justification indirecte à la prise d’Uvira par le M23 (…) Les gens ont crié au secours, mais personne n’est venu les aider », a notamment déclaré Paul Kagamé, évoquant particulièrement « la situation des Banyamulenge ». La presse rwandaise cite également les propos de Paul Kagamé : « Plus de 20 000 soldats burundais alimentent la crise dans l’est de la RDC » titre The New Times, qui précise : « Le président rwandais accuse le Burundi voisin d’aggraver le conflit qui dure depuis des décennies dans l’est de la RDC ». Paul Kagamé accuse aussi « les soldats burundais déployés dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu d’attaquer les civils ». « Pratique courante » Afrik.com revient sur la catastrophe de Fès, au Maroc. « Quand les étages illégaux tuent, chronique d’un désastre annoncé », titre le site panafricain, qui revient donc sur ce drame survenu mardi : « 22 personnes tuées dans l’effondrement de deux immeubles ». Un drame qui, nous dit-on, « révèle une nouvelle fois les failles systémiques du contrôle urbanistique au Maroc ». « Le parquet de Fès a ouvert une enquête judiciaire pour déterminer les responsabilités, mais les habitants pointent déjà du doigt ce qu’ils dénoncent depuis des années : la construction anarchique. Les immeubles effondrés comptaient quatre étages chacun, alors que le plan d’aménagement de ce quartier, conçu en 2007 pour reloger des familles issues des bidonvilles, n’autorisait que deux niveaux ». Afrik.com précise encore que « dans les grandes villes, la pression démographique, le coût des autorisations et la faiblesse des contrôles encouragent les surélévations illégales. Ajouter un ou deux étages "en douce", est malheureusement une 'pratique courante' », selon un expert en urbanisme. Le site panafricain rappelle également que le Maroc s'apprête à accueillir la Coupe d'Afrique des Nations et que « Fès doit recevoir plusieurs matches». Afrik.com s'interroge : « La ville aura-t-elle le temps de panser ses plaies et de regarder en face ce que ses murs cachent ? »

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Les commentaires des quotidiens et hebdomadaires africains sur l'actualité du continent. Présentée du lundi au jeudi par Frédéric Couteau, le vendredi et le samedi par Catherine Potet. Un regard original, souvent ironique et parfois sans complaisance sur les événements petits et grands qui font l'actualité de l’Afrique.
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